La Journée Mondiale contre l’Hépatite est célébrée le 28 juillet de chaque année pour mieux faire connaître l’hépatite virale. Le but est de sensibiliser et de rappeler l’existence de cette maladie silencieuse, laquelle non traitée, peut conduire à une cirrhose du foie. Il existe cinq souches principales du virus de l’hépatite–A, B, C, D et E. Les virus B et C sont les plus courants et entraînent 1,1 million de décès et 3 millions de nouvelles infections par an. Si l’hépatite A se guérit spontanément, il n’en est pas de même pour la B et la C qui évoluent de manière chronique et peuvent causer un cancer du foie. Face à l’Hépatite B, la vaccination est le meilleur moyen de prévention, par contre il n’existe pas de vaccination pour l’hépatite C. Passer un test de dépistage permet à la fois de savoir si on a été en contact avec le virus de l’hépatite B ou C et de bénéficier de soins adéquats. Le thème de cette année est «L’hépatite ne peut plus attendre ». En effet,1 personne meurt toutes les 30 secondes d’une hépatite virale-même pendant la crise actuelle liée à la COVID-19.Quant à la situation épidémiologique aux Comores, aucune enquête de séroprévalence n’a été réalisée sur les hépatites. Les informations disponibles sont issues des données de routine sur les donneurs de sang et les femmes enceintes. Ces dernières proviennent des études de mémoire des étudiants de l’EMSP. Un travail de mémoire de fin d’étude sur les donneurs de sang réalisé à en 2011 et en 2015 a retrouvé une prévalence de l’hépatite B qui est de l’ordre de 3 à 4%.Le même exercice a été répété en 2018 incluant 1691 femmes enceintes suivies au CHN El-Maarouf et a retrouvé un chiffre qui a carrément doublé, passant de 3 à 6% de prévalence sur l’hépatite B. La principale lacune à combler, à trait à la faible couverture du dépistage et du traitement pour atteindre les buts mondiaux de l’élimination d’ici 2030. Selon le Dr Ahmed M. ABDOURAZAK Référent IST/VIH-SIDA et Hépatite Virale. Diplômé d’Abidjan et de Bordeaux II.
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